La mer se fera l’écho de l’album jeunesse Migrants (Issa Watanabe, éditions la Joie de lire, 2020), qui raconte la longue traversée d’un groupe de migrants durant la nuit, talonnés par la mort. Sujet complexe et délicat à destination du jeune public, traité avec une remarquable poésie.
Face à nous, dans une frêle embarcation, un groupe d’individu, représenté par des instruments de musique aux attitudes humaines et aux sonorités diverses, bagages culturels qui suggèrent leurs origines multiples, quittent leurs pays. Il n’y aura pas d’époque, pas de mention de pays, pas de paroles, mais du son à foison, des murmures, des chants aux sonorités d’ailleurs, des narrations dans des langues inconnues, des dialogues musicaux, de douces rêveries et une cacophonie terrible !
Et le ressac immuable de la mer…
Le traitement des personnages à travers le théâtre d’objets permettra une prise de paroles musicales, mise à distance d’une réalité tantôt poétique ou dramatique. L’objet deviendra alors multiple : l’instrument de musique est voix humaine, silhouette, objet marionnettique, accessoire de jeu, décor…
La Mer sera une traversée onirique et sensorielle qui laissera une authentique liberté d’interprétation. Le spectacle ouvrira l’espace à la parole, favorisera l’échange autour des origines, des migrations et où le vivre ensemble reste une question fondamentale.